25 octobre 2007

à paris

j'ai recommencé à dessiner; ça veut dire ce que ça veut dire.
ça veut dire des mains jeunes et jaunies. ça veut dire...rien.
il n'y a rien.
il n'y a que moi, qui ne pense pas avant de parler, avant de confier une carresse à qui que ce soit. il n'y a personne à qui je puisse fier tout ce que je suis. alors il y a les feuilles à petits carreaux et un crayon que je sors de mon sac et qui me sert de griffes. des mains, des bras. des corps. la peau transparente.
il n'y a personne ici.
ou j'ai pas de courage. je fais pas de confiance. à personne. je m'ouvre et puis je fuis.
ou je ne suis plus comme j'étais. je ne suis plus là où j'étais dans ma tête. il n'y a plus personne. il n'y a que le désir de dormir jusqu'à fondre sous la couette. là où il fait chaud, où j'ai les mains et les pieds moites et tièdes, où je me récroqueville, je me love et je le loverais lui aussi, pour qu'il voye que je suis plus que des coups de poings, des mains tremblotantes qui fument pour se cacher, des blagues toutes connes qui me protègent. je m'en fous pas et
je suis plus que ça
mais pas plus qu'autre chose.

et lui. le diamant. le fou.
et lui de briller.

et moi de chercher un coin, où je n'ai rien loupé, où que je ne me sente pas en décalage.
oui, il faut trouver la synchronicité.
ou vivre tous les avenirs possibles consciemment. justep our se rassurer: ici, il n'y a rien, mais dans un autre avenir, simultané à celui ci, ici, il y a tout et tout est là.

la synchronicité, donc.

et lui de briller.
partout.

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