9 mai 2007

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viens, montre-moi la mer.
montre-moi les coquillages cachés dans le sable, les bouts de verre reluisant dans l'eau salée.
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viens, montre-moi le verglas, la givre, les fleurs glacées sur nos fenêtres.
alors viens, je te montrerai la neige qui tombe de mes yeux.
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viens, viens vite.
cours, cours je t'attends depuis la dernière tempête de neige.
tu le sais bien, j'ai pas de patience.
°
allez, viens, viens, plus vite, viens me montrer les cimes d'où on pourra tout voir -
les graines de sable portées par le vent
le pierres qui poussent de la terre
la pluie qui tombe à grandes gouttes dans le brouillard éternel d'en bas
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tu vois maintenant?
°
là-haut, il n'y plus rien à attendre.
là-haut, les profondeurs n'ont pas de limites.
là-haut, tout devient possible.
°
tout est possible.
°
alors viens.

8 mai 2007

*

j'ai encore des choses à dire
faut pas s'arrêter
mes racines sont loin - mon accent, c'est moi.
il me dit.
il est ma musique, mon bouquet de nerfs, mon désir de me faire entendre.
il veut toujours plus.
*
oui, j'ai encore des choses à dire.
je me dirai au monde, aux platanes - je leur dirai à tous mon rêve de la capitale pendant une année à la provençale.
je suis venue chercher mon brin de bonheur, j'ai trouvé une chambre à papier peint bleu.
*
mon accent et moi, nous avons encore de la route.
*
j'allume une cigarette - non, il faut pas
faut pas s'arrêter
faut pas se planter
faut pas décevoir
faut pas trop bouger - ça fatigue. les autres.
ils s'en foutent.
faut pas s'arrêter: faut impressionner.
*
toujours la première. toujours à temps. toujours exister.
ça crée des habitudes
*
quand je tombe, je tombe de haut. quand je tombe, c'est le noir; c'est chapeau-pluie-cigarette-costard-au-coin-de-la-rue. inaccessible.
salut, j't'emmène?
faut pas s'arrêter.
trop tard.

7 mai 2007

slam du dix mai.

à ma naissance, vous avez menacé le Soleil, au nom de la Lune, d'être englouti dans la nuit éternelle.
à ma naissance, dix-sept est devenu le nombre du moi idéal.
à ta naissance, le système s'effondrait.

quand je pleurais, la musique de mes cris vous tenait éveillés. les vitraux rouges se brisaient.
quand je pleurais, on a voulu me faire taire en m'étouffant avec un coussin.
quand tu pleurais - en fait non, toi, tu ne pleurais jamais. tu étais sage.

quand je dormais, je ne rêvais pas.
quand je dormais, on véillait sur moi.
quand tu dormais, tu étais englouti - la sixième personne était déjà là.

quand je parle, je te dis que tout ira bien.
quand je bouge,
quand je m'affale,
quand je m'éclate,
c'est quand tu souris et tu me regardes.
quand je me tais, tu t'étonnes.
quand je parle, tu voudrais que je me taise.
quand je ne suis pas là - tu me veux.

à ma naissance, j'ai eu peur.
à ma mort, c'est toi qui auras peur.
avoir peur, c'est une motivation
avoir peur, c'est dire oui.

4 mai 2007

my life is now kinda cosy

de cand am inceput sa am probleme sa imi pun gandurile in ordine in romana si s stau sa ma gandesc cum naiba sa incep, in romana, engleza sau in ersatzul de eu care a devenit franceza?
da, am inceput sa traduc starile de bine in franceza.
stari de bine cu slam; pictat de mese cu maini rosii, decorat de sala de concert cu tapiserii, saltele si perne peste tot, repetat cu maxime la pian, vorbit dspre tot si toate viata, tipi, munca.
da, sunt obosita justificat.
stari de bine cu juste dormir. am adormit greu, cu suspine si intors pe toate fetele. il trezeam dar nu s-a suparat. juste dormir

juste dormir

avec toi

mi-era bine, deci de ce sa dorm? de ce sa las momentul sa treaca pe langa mine?
yes, my life is becoming kinda cosy. cosy- deci cu de toate : oboseala, lipsa de somn, creativitate, spaima prin care spun bine, frica prin care traduc un da.

avoir peur, c'est une motivation.
toujours plus haut.
the sky is the limit.

forever.
=)