I'm back.
je suis de retour après des mois entiers de silence. silence qui marque cette fois ci une volonté d'oubli absolu.si pas un oubli, un fuite. avec la fuite, la perdition. avec la fuite, la déroute.la confusion et le chaos. ma vie est un joyeux bordel. ceci n'est pas un plainte, mais un constat.
je suis furieuse, confuse, bordélique, en amortissement profond, en arrêt de pensée,tremblotante, malaisée et mal aimée de moi même.
(c)photo by Sarah Michel
j'évite toute confrontation avec tout ce qui se passe dans ma tête. je m'ignore de plus belle. je ne sais plus quel avis j'ai sur telle ou telle chose. j'ai parfois des avis de façade, circonstanciels et surtout pour pas être/faire/dire/penser comme les autres. dans une contradiction continuelle.
pourtant, mon imagination déborde. dans tout les sens. tous. j'ai bien dit, tous.
je ne crois plus en rien. ni en moi même, ni aux autres ( surtout pas aux autres), ni en Dieu ( c'est un ancienne querelle, j'en attends toujours la résolution), ni en ce que je me dis, ni en ce que je veux, ni en ce que j'aimerais. incohérence viscérale.
je suis en sursis. j'attends.
je m'occupe à râler, à m'habiller, à faire des petites listes de merde avec des choses que je veux acheter, à dormir, à éviter les sujets trop personnels. je me cache.
je n'ai plus grand-chose à dire à personne.plus d'avis. plus de projets.
je me dédie à construire ( uniquement dans ma tête) un art, une littérature, une peinture et une scénographie de la violence, des chocs successifs, du secouement constant. une déshumanisation des formes. une topographie anthropomorphe, un morcellement visuel. une fiction en 3D.brisée. noirs, cruels, charnels, aigus, douloureux. mais surtout sincères.
je cherche des slogans qui puissent me déclencher.
je suis individualiste, égoïste, narcissique: l'unique sujet de mes pseudo créations médiocres est moi-même. ou bien ma frustration de ne pas pouvoir réellement créer - donc mon regard tordu sur les œuvres des autres.
je suis incapable de voir l'ensemble. que des détails. je dessine ou j'écris, je pense - que pour prendre un certain recul. un fois écrite, la chose est en dehors de moi, exclue, chassée. je me regarde comme un personnage de roman - j'essaie de me comprendre/analyser/appréhender/saisir.
je me regarde comme un étranger. je ne me reconnais pas. c'est banal, mais je veux de la stabilité: quand je suis prête de l'atteindre, je m'ennuie. quand je me disperse, quand le changement se produit, j'ai peur, je fatigue et je veux encore mon point fixe. les extrêmes dont je suis faite ne m'ont jamais autant déchirée, autant fait mal.
je n'écoute pas. même pas ce que je dis moi même. j'entends des mots s'articuler, mais je n'en saisis plus le sens. je ne sais pas ce que je veux dire. probablement, je ne veux rien dire en fait.mais je continue de faire semblant. ou peut-être le fais-je par exercice stylistique. ou par habitude.
j'ai peur. je me fuis. j'échoue. et encore, médiocrement.
j'attends la suite.
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